NEF SAINT-MAXIMIN
Dans la Provence tardo-antique, les cathédrales étaient souvent doubles. C'est le cas ici à Aix: l'ancienne église Saint-Maximin n'était pas à proprement parlé la cathédrale, mais elle faisait partie du groupe épiscopal comme église des chanoines.
Constitué à l'époque carolingienne, le chapitre d'Aix fit construire cette église entre 1165 et 1175 dans le style roman. de plan régulier, la nef de cette église comprend quatre travées avant la coupole, qui marque l'entrée de l'ancien chœur de l'église. La travée orientale servait de chœur aux chanoines, et l'abside originelle, plate, fut abattue lors des agrandissements du XIV° siècle, lorsque cette église fut intégrée à la cathédrale.
Cette église canoniale a des dimensions modestes, afin de pouvoir tenir entre la nef de la cathédrale de l'époque (actuelle nef Sainte-Marie) et les bâtiments situés au sud (baptistère et cloître).
L'ancienne église Saint-Maximin
Nef romane Saint-Maximin | Perspective vers le transept sud | Vue de la nef depuis l'ancien chœur |
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Christ ressuscitantStatue sculptée en 1680 par Honoré Pellé. |
La coupole romane (1)
Si la nef romane, voûtée en berceau régulier, ne comporte que des sculptures à motif végétal, la couple romane de l'ancienne église canoniale est plus riche en décors et en symboliques. De base carrée, symbole de la terre, la coupole est ramenée à un plan rond, symbole du ciel, par le biais de quatre trompes portant les sculptures représentant les quatre évangélistes, identifiés aux quatre vivants de l'Apocalypse par saint Irénée.
Les chapelles latérales
Comme collatéral de la cathédrale, la nef Saint-Maximin reçut, outre le baptistère et le cloître, quatre chapelle latérales:
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La chapelle Saints-Côme-et-Damien (2), proche de l'entrée, sert aujourd'hui de bureau d'accueil de l'association "Cathédrale vivante", qui propose des visites guidées de la cathédrale.
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La chapelle Sainte-Catherine (3), du XIV° siècle, sert actuellement de bureau d'accueil pour les prêtres de la cathédrale.
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La chapelle du Sacré-Cœur (4), qui date de 1464, était l'ancienne chapelle de la famille Puget. Son vitrail (XV° siècle), est le plus ancien de la cathédrale. Elle abrite le tombeau des Puget, un tableau de Jean Daret (1640) et les reliques du saint pape Jean-Paul II.
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La chapelle Sainte-Marie-Madeleine (5), qui date de 1463, abrite une statue de la Vierge Marie aux raisins (XVII° siècle)
Tombeau de saint MitreCe sarcophage date du IV° siècle et représente le Christ sauveur entouré des apôtres. Dans la chapelle des saints Côme et Damien. | Retable de saint MitrePeint par Nicolas Froment en 1470. On y voit le saint porter sa tête, comme sa légende l'indique. Dans la chapelle des saints Côme et Damien. | Chapelle du Sacré-Cœur |
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Autel de la chapelle du Sacré-Cœur | Vitrail du XV° siècleDans la chapelle du Sacré-Cœur. Il représente (de gauche à droite) sainte Marie-Madeleine, saint Lazare, sainte Marthe et sainte Catherine d'Alexandrie. | Épitaphe d'un archevêqueDans la chapelle du Sacré-Cœur |
Chapeau d'un archevêque.Dans la chapelle du Sacré-Cœur. Jusque dans les années 60, lors qu'un évêque ou un cardinal était enterré, on accrochait à la voûte son chapeau. | Reliquaire du pape Jean-Paul IIDans la chapelle du Sacré-Cœur. Pour qu'un homme ou une femme soit reconnue comme "bienheureux" ou "saint" dans l'Eglise, un miracle est requis. Pour la béatification du pape Jean-Paul II, le miracle a été accordé à une religieuse aixoise, sœur Marie-Simon-Pierre. | Tableau de la crucifixionDans la chapelle du Sacré-Cœur. Œuvre de Jean Daret (1640), il représente le Christ en croix entouré de Notre-Dame des douleurs, saint Pierre et saint Antoine. |
Vierge aux raisinsDans la chapelle Sainte-Marie-Madeleine. Cette statue date du XVII° siècle. |
Transept sud
Entre 1285 et 1316, les deux bras du transept sont érigés. Le bras sud englobe, lors de ce chantier, une ancienne chapelle du groupe épiscopal du VI° siècle, qui a été attachée au souvenir du premier évêque aixois, saint Maximin. Démolie au XIX° siècle, ses vestiges sont toujours visibles (6).
Au XVII° siècle, la nef est prolongée au nord par la chapelle du Corpus Domini (7), qui présente un tableau inachevé de Jean Daret, la Sainte-Cène. La grille en fer forgé et doré, qui la ferme, date de 1739.
Le transept a reçu en 1693 de la main d'André Brisson une grande fresque qui représente la Transfiguration du Christ, d'après Raphaël. En 1858, une grande verrière est composée par Didron. Elle représente la vertu théologale de l'Espérance.
Transept sud | Datant du VI° siècle, l'oratoire saiDatant du VI° siècle, l'oratoire saint Sauveur est un vestige de la première tranche de construction de la cathédrale. Cette petite chapelle, démolie en 1820 pour améliorer la perspective, a été attachée au souvenir de saint Maximin au Moyen-Âge. | Fresque de la TransfigurationRéalisée en 1693 par André Brisson, d'après Raphaël. |
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Perspective de la nef romane | Verrière de l'EspéranceRéalisée en 1858 par Didron. | |
chapelle du Corpus Domini: grilleRéalisée en 1739. | Chapelle du Corpus Domini: autelLe tableau au-dessus de l'autel est inachevé. Il a été commencé par Jean Daret en 1668. | Chapelle du Corpus Domini: autelDans le tabernacle est conservé le Saint-Sacrement. |